Aménagé au sein d'une ancienne carrière de granit désaffectée, le dernier des grands parcs de Nantes est atypique.
Ses falaises, en plus d'offrir un très beau point de vue sur la Loire, créent un microclimat unique pour la flore tropicale.
L’univers féérique de Jules Verne
Le jardin extraordinaire a été conçu avec un souhait : tenter de recréer l’univers féérique des Voyages extraordinaires de Jules Verne.
En découvrant la végétation de la carrière, les visiteurs retrouveront d’étonnantes similitudes avec la description faite par Jules Verne
dans son célèbre roman L’île mystérieuse (publiée en 1874).
Un site naturel luxuriant
Le dernier des grands parcs de Nantes est implanté sur un site naturel hors norme et garde la mémoire de son lieu d’implantation (friche et les falaises en forme d’arc de cercle).
Le microclimat singulier créé par les falaises exposées plein sud permet à des végétaux exotiques de s’épanouir.
Elles favorisent un microclimat – +4°C par rapport au bas, côté Loire – en les protégeant des vents froids et en restituant la nuit la chaleur emmagasinée le jour.
La végétation ici est luxuriante, tropicale, démesurée. Le visiteur y appréciera 200 espèces végétales, parmi lesquelles :
des fougères arborescentes, des bananiers, des plantes panthères au feuillage énorme, des hostas géants, des gunnéra du Brésil (appelées aussi rhubarbe géante),
des flamboyants (qui fleurissent orange au printemps), des gloriosas (bulbe grimpant), des lotus, des hibiscus…
Une incroyable cascade
La cascade – visible depuis l’île de Nantes et Trentemoult, en face –, à 25 mètres de haut, est le marqueur du dénivelé de la carrière et met en lumière la majesté
du lierre centenaire qui pare le front de taille.
Le parcours de l’eau forme un élément structurant du jardin liant coteau et Loire. Son alimentation fonctionne en circuit fermé, et par souci d’économie d’eau,
son débit est variable en journée. Elle est coupée la nuit quand le jardin est fermé.
Un parcours perché
Au fond du jardin, inratable, s’érige l’escalier de la falaise. 28 mètres de dénivelé, 177 marches, 4 belvédères intermédiaires conçus comme des haltes dans l’ascension ou la
descente entre le square Maurice-Schwob, en haut, et le Jardin extraordinaire, en bas. L’escalier en acier, conçu par François Delaroziere, directeur artistique de la
compagnie La Machine, offre des points de vue sur le jardin des perspectives sublimes sur la Loire.
Il chemine le long du front rocheux, épousant au plus près les pans naturels et le relief de la carrière, tout en magnifiant la roche l’univers végétal.
Encore plus d'eau !
Depuis le 11 octobre 2025, les nantais déambulent , dans ce superbe site en bord de Loire, autour d'un bassin naturel de 700 m², entouré d’une plage
verte, ils franchissent un ruisseau, écoutent gazouiller des sources cachees par les buissons
et découvrent aussi de nouvelles voies d'escalade, via ferrata, slackline.
Après "Illusion" en 2024, la QPN poursuit la réflexion, avec la thématique "Réalité".
Illusion et réalité, un rapprochement des contraires ? Ces notions qui semblent parfaitement antithétiques trouvent cependant
à s’inscrire dans une continuité de questionnements. Comment appréhender au plus juste le réel, en livrer une représentation
fidèle et partager sans trahir, ce qui a été perçu ?
Sur la ligne de crête, entre l’adret et l’ubac, un cheminement s’esquisse, à la vue des deux versants !
Demandez le programme
* Aurélien David - Thomas Cochini - Ronan Moinet - "Le peuple des algues"
Depuis quelques années, les algues bénéficient d’une couverture presse sans précédent.
Les uns y voient un nouvel eldorado, les autres une menace pour nos écosystèmes. Et
malheureusement, faute de connaissances, le constat s’arrête là… ces organismes vivants
sont méconnus du grand public. Pourtant, nombre d’humains entretiennent des relations
privilégiées avec les algues : phycologues, pêcheurs à pied, artistes, cuisiniers, industriels,
plongeurs, ...
Voici le point de départ de l’exposition Le Peuple des Algues. Photographies à la chlorophylle,
compositions sonores subaquatiques, et écriture écopoétiques s’entrecroisent avec
les témoignages de spécialistes, pour permettre au spectateur de se faire sa propre opinion sur
ces végétaux marins.
Line Le Gall, directrice aux expéditions du Muséum National d’Histoire naturelle,
nous offre des clefs de compréhensions biologiques ; Alexandre
Couillon, chef trois étoiles du restaurant La Marine, nous ouvre les portes de sa cuisine ;
Ingrid Arnaudin, chercheuse au CNRS, nous fait voyager dans le monde de la recherche ;
Vincent Doumeizel, conseiller Océan au pacte mondial des Nations Unies, nous offre un
point de vue politique et écologique sur ce peuple de l’estran.
En partenariat avec le collectif Serres et le Passage Sainte-Croix.
* ZHU HONG - "Les murmures du trait"
Zhu Hong est une artiste dont l’œuvre est comme le bruissement du vent dans les feuilles ou le délicat murmure
d’un crayon de bois sur le papier. Elle nous chuchote une vérité qui ne se voit pas au premier abord.
Via la photographie qu’elle utilise comme base de tous ses travaux, Zhu Hong nous invite à prendre
le temps de nous émerveiller devant le tout petit, le silencieux, l’imperceptible : des gouttes d’eau
sur une vitre, la beauté d’un détail d’architecture ou encore les négatifs réalisés à la main d’une histoire
contemporaine de la photographie.
Zhu Hong propose au visiteur de faire un pas de côté et de changer de point de vue. Sous ses crayons, un
détail se mue en une œuvre saisissante, les anges d’une architecture centenaire se transforment en un
voile transparent et évanescent qui s’empare de l’espace du patio, un livre sur l’histoire de la photographie
est totalement revisité en négatif pour en proposer une nouvelle lecture par le dessin. L’artiste invite à
s’interroger sur l’histoire de l’art, la valeur de l’image et sa perception.
* Pierre Allard et Jean Suquet - "L’Enfance Radieuse, photographies d’une Unité d’Habitation"
À l’occasion du 70e anniversaire de la Maison Radieuse de Rezé, l’ECPAD présente une exposition consacrée
à la vie quotidienne des enfants dans l’Unité d’Habitation emblématique de Le Corbusier.
cette exposition est présentée sous la forme de 2 volets :
- un reportage riche de plusieurs centaines de photographies de réalisée en 1961
- Pierre Allard et Jean Suquet, photographes salariés au sein de l’IPN, partent ensemble
en immersion au cœur de la vie des habitants de la Maison Radieuse de Rezé, en périphérie de Nantes.
Adoptant un point de vue à hauteur d’enfant, ils reflètent l’utopie sociale proposée par Le Corbusier dans
le contexte de la Reconstruction : poétisation de l’architecture, confort moderne, bienfaits de la vie en
collectivité, services performants...
S.Kristol, pseudonyme de Stéphane Manceau,est un artiste contemporain autodidacte
originaire du Mans. Né en 1988, S.Kristol a commencé sa carrière en tant qu’agent d’artistes avant de se consacrer
pleinement à sa passion pour la création.
Son éveil créatif s’est manifesté à travers "PASCHAT", un alter ego imaginé dès son plus jeune âge, inspiré par la force symbolique du tigre.
Ce personnage a depuis évolué, embrassant des formes nouvelles, à l'image de l’ourson qui incarne désormais l'essence de son travail.
L’ourson, introduit avec sa sculpture “Innocence", symbolise l’enfance, l'amour pur et la simplicité des émotions qui traversent ses œuvres.
Ce motif récurrent est au cœur de sa démarche, traduisant une quête de douceur et de bienveillance dans un monde souvent fracturé par les inégalités.
Contrairement à une approche critique, S.Kristol préfère faire émerger un dialogue sur les contradictions de notre époque, abordant le thème de l'inégalité
au temps de l'égalité avec optimisme et une esthétique qui invite à la réflexion.
À travers ses sculptures et tableaux, S.Kristol crée des univers où la magie côtoie la conscience. Chaque sculpture, minutieusement façonnée à la main en
résine et travaillée à l’aérographe, devient un miroir des dynamiques sociales, tout en restant ancrée dans l'émotion pure. Ses tableaux, quant à eux,
prennent vie grâce à la modélisation 3D, vibrant de couleurs intenses et de subtils messages intégrés dans les détails.
Son art se développe en résonance avec une vision du monde en constante transformation, embrassant l’évolution des mentalités tout en restant fidèle
à son fil conducteur : l’égalité. Chaque œuvre, profondément ancrée dans son authenticité, reflète cette évolution personnelle et artistique.
S.Kristol vous invite à explorer son univers, un espace où l'esthétique sublime la réflexion, où l’art devient un vecteur de partage d’émotions et de rêves communs.
En Europe, le 20e siècle a vu émerger l’utopie d’un monde où la stabilité, la paix et la coopération entre les peuples
finiraient par faire tomber les frontières. Mais le désir de libre circulation des hommes ne s’est pas concrétisé.
Les crises migratoires, la pandémie de Covid-19, les conflits en Ukraine, au Proche-Orient, au Soudan, au Congo et ailleurs
ont replacé brutalement la question des frontières sous les feux de l’actualité.
Aujourd’hui, la notion de frontière prend des formes multiples et complexes. Aux frontières visibles, terrestres ou maritimes,
s’ajoutent les frontières invisibles, souvent plus insidieuses : culturelles, sociales, économiques. Celles qui séparent les
riches des pauvres, les hommes des femmes, ou encore celles qui fragmentent les quartiers d’une même ville.
Ces murs, lignes, démarcations, barrières divisent mais aussi relient les peuples, façonnent nos vies, parfois à notre insu,
conditionnent nos déplacements.
Et puis, il est un territoire, la culture, qui ignore les frontières, qui tisse des liens entre les différences, qui ouvre
des chemins de dialogue et de partage.
L’édition 2025 de Décryptages propose d’interroger les différentes facettes des frontières en croisant les regards.
Au programme de ces cinq semaines : des expositions, conférences, films, ateliers d’écriture à Cosmopolis et dans les lieux partenaires.
L’idée de “Où tu p(l)aces ta frontière ?” est née il y a quelques mois en écoutant la chanson de Tiken Jah Fakoly Plus rien ne m’étonne.
Je suis moi-même une migrante, une migrante européenne et j’ai traversé des frontières sans même m’en apercevoir. Je les ai aussi traversées
avec un ami sénégalais sans papier et j’ai ressenti toute leur lourdeur et puissance.
Cela m’a poussée à me poser deux questions.
La première : comment représenter plastiquement cette ligne que l’on ne voit parfois même pas ?
La seconde, plus intime : où se trouve ma propre frontière ?
0ù tu p(l)aces ta frontière ? ne prétend pas être une réponse, mais une invitation à réfléchir à ses ici et ailleurs, et à
ce qu’on peut ou ne peut pas franchir.
En février 2017, trois photojournalistes – Guillermo Arias (basé à Tijuana), Jim Watson (basé à Washington) et Yuri Cortez (basé à Mexico)
– ont parcouru chacun leur versant de la frontière américano-mexicaine, sur plus de 3 000 kilomètres, du Pacifique au golfe du Mexique.
Leur objectif : documenter cette ligne de séparation, parfois visible, parfois invisible, à travers ses formes, ses usages, ses effets.
L’exposition a depuis été enrichie par une sélection d’images récentes réalisées entre 2023 et 2025, témoignant des développements
contemporains : franchissements à Eagle Pass, campements à Jacumba, surveillance accrue, détentions, tensions politiques.
Border line, ligne de frontière en anglais, et aussi référence à l’expression populaire qui désigne une personne qui joue avec les limites.
C’est ce que font les dessinateurs de presse, funambules des règles et des tabous.
L’exposition rassemble plus de 80 dessins de 26 dessinateurs et dessinatrices sur les frontières invisibles, frontières sociales surtout,
qui sont tout autour de nous, qui sont en nous. Celles qui séparent les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les parisiens et
les provinciaux, les valides et les invalides…
Comment faire comprendre la complexité et la diversité des dynamiques autour des frontières dans le monde ?
Au printemps 2025, Cosmopolis a mis au défi des étudiants de l’ECV (École de création visuelle) de Nantes d’apporter une réponse
graphique à cette question. Ils se sont emparés de données brutes et de chiffres clés publiés par l’ONU, l’UNHCR ou d’autres
organismes officiels. Ils les ont mis en forme, transformés en visuels porteurs de sens, transposés en représentations graphiques
synthétiques, pour aboutir à une série d’affiches.
Dans ce travail de data visualisation, les étudiants ont dû questionner la forme et le sens de leur production, en veillant particulièrement
à rendre lisibles les chiffres et données sans trahir la réalité.
À travers une sélection d’images satellites, l’exposition explore les multiples visages des frontières, de l’île de Lampedusa au détroit d’Ormuz,
en passant par les deux Corées, la cuvette du Lac Tchad ou encore l’agglomération Narva/Ivangorod. Ces vues saisissantes, prises depuis
l’orbite terrestre, dévoilent la richesse et la complexité des territoires qui marquent les limites et les interactions entre les cultures,
les nations et les espaces.
Les textes, rédigés sous la responsabilité scientifique du géographe et diplomate Michel Foucher, invitent à réfléchir à la nature des
frontières dans un monde de plus en plus interconnecté et plongent dans une réflexion visuelle et intellectuelle sur le partage
des espaces et les rapports de pouvoir.br />
On dit qu’elles ont la peau douce réunit un ensemble de sculptures, nées de gestes multiples ; mouler, coudre, souder, envelopper.
Elles associent matières dures et molles, brutes, vestimentaires ou domestiques. À travers ces rencontres, elles interrogent les
porosités entre œuvre, objet et corps, et prennent place dans une recherche autour de la “chose” – ni tout à fait objet usuel,
ni tout à fait sculpture, ni tout à fait être.
Parées de tissus soyeux, ornées de perles, d’aiguilles, de fentes ou de poignées, ces formes attisent le regard tactile. Inspirées
d’objets familiers, elles évoquent d’étranges fonctions, troublant leur statut. À leur contact visuel, surgissent des gestes imaginaires :
glisser les mains dans les trous, tourner les perles, s’entourer de bras moelleux, se lover au creux du satin… Entre attraction
instinctive et mise à distance, elles activent une pulsion de toucher, nourrie par leur potentiel performatif. Le titre de l’exposition
fait écho à cette projection tactile qu’on aimerait vérifier de nos propres mains.
Certaines d’entre elles prennent des allures anthropomorphes, aux bras ballants, aux corps tendus ou charnus, aux formes organiques.
Derrière la douceur apparente des sculptures se cache peut-être une autre nature plus grinçante et ambigüe, en témoignent les aiguilles
cachées dans les tissus et les formes évocatrices d'un corps sensuel. Bien qu’abstraites, les sculptures semblent traversées d’une présence
– comme si quelque chose les habitait. Elles attendent peut-être qu’on vienne les activer, les manipuler, leur parler. Il y a là une forme
d’animisme discret, presque silencieux, qui relie la matière à l’intime, le geste à l’imaginaire.
Mais ici, aucune main ne peut s’y risquer : les sculptures sont contenues derrière les parois de verre des Vitrines. Ce contexte frontal,
distant, imposé, crée une tension. La vitre transforme les œuvres en objets de désir : on voudrait les toucher, mais on ne peut que les contempler.
Cette frustration fait pleinement partie de l’expérience.
Ce dispositif particulier a conduit Louise PERRUSSEL à penser un accrochage adapté, qui joue avec les contraintes des Vitrines : les œuvres s’y déploient autour
d’une ligne courbe, comme une scène figée, une micro-fable en suspens, une constellation de présences. Présentées frontalement, elles rejouent
et redéploient les enjeux sensoriels, ambigus et poétiques qui traversent son travail.
L’idée est que, tous les trois mois, des toiles urbaines rhabillent l’imposante façade en béton (à l’origine un blockhaus) de Trempolino.
Le projet baptisé le Mur Nantes (MUR = Modulable, Urbain et Réactif), est mis en oeuvre par le collectif
Plus de Couleurs à la demande de la ville de Nantes.
A travers ce projet, Plus de Couleurs souhaite proposer de l’art accessible à tous, créer la surprise et animer la ville tout en mettant en
lumière la diversité de l’art urbain actuel.
Pour cette 4e saison, la direction artistique, pilotée par l’équipe de Plus de Couleurs, reste la même. Mélange de style et de technique,
artistes confirmés ou émergents, valorisation des différents styles picturaux présents dans l’art urbain et enchaînement permettant une
forte cassure visuelle. C’est cette recette inchangée qui permet au projet et aux artistes de gagner en visibilité et d'être toujours
au plus près du public.
*les saisons #1 et #2 ont grues été illustrées par « #1 : ROUGE", #2 : SELAH", "#3 :SHANE ", "#4 : BIMS ","#5 : ZEKLO", "#6 : LesGens".
*La 3e saison du projet Le Mur Nantes a été marquée par la présence d’artistes venus de toute part pour proposer des oeuvres uniques et percutantes :
"#7 : ALFE"(Marseille), "#8 Matthieu Pommier" (Bordeaux),"#10 : Soem"(Nantes), "#11 : Iota" (Bruxelles).
*La 4ème saison a débuté par le mur de N.o.Madski également connu sous le nom de Nomad qui a signé l'oeuvre ephémère #12, BOUDA lui
a succédé pour signer #13.
La réalisation de la troisième fresque de la cette saison (#14), a été confiée à "OBISK ".
L'oeuvre #15 (4ème de cette 4èmesaison, est le fruit du travail de BULEA
Liviu Bulea est un artiste roumain né en 1989. Il a étudié à l'Université des arts et du design de Cluj, où il a mené, pour sa licence et
sa maîtrise, une recherche artistique sur le corps malade, en se concentrant sur les souvenirs des espaces et des objets des services
d'oncologie des hôpitaux.
Son domaine de recherche s'étend de la mémoire urbaine à son implication dans la communauté queer. Il est collectionneur et recueille des
histoires, des souvenirs des lieux et des personnes qui l'entourent. Il peut être considéré comme "un artiste d'installation à pratique sociale".
Liviu Bulea récupère des fragments de matériaux apparemment inutiles provenant de contextes précis : un mur de l'hôpital où il a été traité
pour un cancer, le trottoir de la ville où il a grandi et des morceaux de béton d'un centre commercial construit dans sa communauté.
Il a notamment exposé ses œuvres au Urban Nation Museum de Berlin, à l'Institut culturel roumain de Berlin, à l'Institut culturel français de Cluj,
au Musée national d'art de Cluj, au Musée d'art contemporain de Bucarest, au Mumok de Vienne, à Parallel Vienna, à la Biennale de Bucarest, etc.
Il a également été accueilli en tant qu'artiste résident par Kultur Kontakt, Vienne, Styria Art in Residency, Graz, Urban Nation, Berlin, etc.
Le point de départ de cette nouvelle fresque est un selfie pris lors d’une soirée à Londres. Si la photographie d’origine a figé de manière précise
cet instant, la mémoire de l’artiste n’en conserve qu’un vague souvenir. Pour traduire ce flou, Bulea utilise le noir et blanc et fait disparaître
certains détails comme les yeux. Il crée alors une image intemporelle et nostalgique car ce plongeon dans le passé a ravivé d’autres souvenirs.
D’associations d’idées en associations d’idées une nouvelle image se crée.
Ainsi autour des personnages principaux évoluent plusieurs fragments.
À gauche de la composition, l’artiste représente les buildings de Hong- Kong et les toits de Séoul, vus à travers les fenêtres d’un wagon.
Ce paysage urbain nocturne est observé par deux silhouettes noires, peut-être deux graffeurs qui contemplent leur terrain de jeu.
Au centre, les flashs blancs et bleutés des soirées dans les clubs nantais illuminent les deux amis et guident le regard du spectateur vers une
gare sous la neige. Ce lieu incontournable pour les voyageurs est aussi associé à l’art urbain. Par touche, l’artiste vient alors rappeler
sa pratique du graffiti. Comme un dernier clin d’œil, il peint l’accessoire indispensable des road trips : un sac rempli de bombes aérosols.
Avec cette œuvre, Bulea nous emmène à la fois dans ses souvenirs mais aussi dans son univers artistique. Grâce à la couleur et à la fenêtre
du wagon visible en haut , il unit ce pêle-mêle pour former une seule image hors du temps. Pour appuyer cette idée de moment indéfini,
il ajoute une série de chiffres et de lettres rouge en bas à gauche qui contrairement aux photographies numériques n’indiquent
aucune date précise.