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Photo de lucho Edito...

Dans la lignée de ses grandes expositions monographiques consacrées aux artistes emblématiques des XXe et XXIe siècles, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc crée l’évènement cet été à Landerneau avec « Picasso ».
 Cette rétrospective singulière de l'œuvre de l’artiste dévoile un Picasso intime et inédit, de ses premiers essais, jusqu’aux tout derniers tableaux, en traversant toutes les périodes de l’artiste. L’histoire se raconte à travers un ensemble exceptionnel de deux cents oeuvres (peintures, dessins, céramiques, livres illustrés) et nous emmène à la découverte d’une aventure picturale extraordinaire.
Toutes les oeuvres présentées proviennent de la collection de Catherine HUTIN, fille de Jacqueline PICASSO.

Lucho




plan de l'exposition
















Le plan ci dessus va vous permettre de suivre l'evolution de Picasso dans le temps depuis ses débuts ("Picasso avant Picasso") jusqu'à sa mort à l'age de quatre vingt douze ans ("les dernières années"); c'est cette logique que je vais respecter pour mon reportage photos.

La visite de Lucho... en images

Picasso avant Picasso

Les premiers essais en peinture de Picasso se sont faits sous l'impulsion de son père José Ruiz Blasco, peintre et professeur de dessin. Les peintures qu'il réalise alors et signe de son nom de naissance sont d'un style académique, influencé par l'enseignement reçu et par les œuvres naturalistes de son père, qui peignit souvent les nombreux pigeons qu'il élevait.
En 1899, à Barcelone, Picasso abandonne l'enseignement officiel et décide de suivre sa propre voie puis il délaissera le patronyme paternel et signera ses toiles du seul nom de sa mère, Picasso.



Cubismes

Picasso décide de s'installer à Paris en 1904 et prend un atelier au Bateau-Lavoir à Montmartre. Il rencontre alors les poètes André Salmon, Guillaume Apollinaire ainsi que Fernande Olivier qui deviendra son modèle et sa compagne.
Les années suivantes, les découvertes de Van Gogh, Ingres, Gauguin, Cézanne et des arts ibérique et africain auront des conséquences sur l'évolution de sa création, avec l'invention du cubisme: perspective et canons traditionnels de la beauté sont oubliés, avec une schématisation des formes recréées sous des aspects différents et simultanés.
Son voyage en Italie en 1917 le fera renouer avec un néo-classicisme.



Métamorphoses

À partir de 1925, Picasso connaît des difficultés dans sa vie conjugale avec Olga Khokhlova, sa femme depuis 1918. En 1927, il rencontre Marie-Thérèse Walter, âgée de dix-sept ans. Cela précipite, pour l'artiste, la transformation de la représentation du corps féminin. Aux visages alors angulaires d'Olga, aux nez coupants, dans les bouches desquels surgissent des dents prêtes à mordre, succèdent ainsi des images plus calmes de jeunes femmes athlétiques aux formes épanouies, étendues au soleil, ou jouant sur la plage, métaphores du désir et de l'énergie que Marie-Thérèse inspire au jeune quinquagénaire.



Les années de ténèbres

Une angoisse croissante, une tension permanente à l'approche du nouveau conflit mondial se font sentir dans sa peinture à travers de nouvelles découvertes et métaphores formelles, inspirées par le corps et le visage humains, le plus souvent celui de Dora Maar, peintre et photographe rencontrée en 1935. Natures mortes, vues d'atelier, paysages de Paris révèlent l'enfermement de l'artiste lorsque la guerre éclate dans la capitale, à travers une palette aux tons de plus en plus violents et durs.



L'après-guerre

La Libération apporte à Picasso un nouveau souffle de créativité. La liberté retrouvée lui permet de reprendre sa fréquentation assidue de la Côte d'Azur qu'il avait découverte en 1920, cette fois en compagnie d'une nouvelle muse, Françoise Gilot , jeune peintre de vingt-deux ans rencontrée durant l'hiver 1943. Pendant dix ans, cette relation contribuera au renouveau créatif de l'artiste. L'environnement méditerranéen éveille alors dans son œuvre des résonances mythologiques, et le nu féminin retrouve tous ses droits.



Une nouvelle lumière

La pratique fréquente de la céramique à Madoura a une conséquence inattendue mais déterminante dans la vie de Picasso: il y rencontre en effet Jacqueline Roque, jeune femme qui vient d'arriver à Antibes et qui deviendra, un an après la rupture avec Françoise Gilot, sa compagne puis son épouse en 1961, l'artiste décide alors de quitter Paris et de se fixer définitivement dans la région où il a pris ses habitudes depuis une dizaine d'années, Jacqueline va peu à peu devenir le modèle favori de l'artiste qui multiplie les tableaux et les dessins la représentant.



Les Ateliers

Avec l'acquisition en 1955 d'une villa sur les hauteurs de Cannes, La Californie, Picasso dispose du plus grand espace de vie et de création dont il ait jamais bénéficié. Peu à peu les vastes pièces vont se transformer en ateliers pour la gravure ou la peinture, les tableaux, les dessins, les céramiques s'accumulant au milieu des objets collectionnés. La maison elle-même devient un motif privilégié pour l'artiste. Plus tard, c'est au grand mas de Notre-Dame de Vie à Mougins, où le couple s'installe en 1961, que naît une autre série très prolifique liée au thème de l'atelier, celle du peintre et son modèle.



Femmes assises

À Mougins, Picasso va entamer une production de peintures d'une richesse exceptionnelle au sein de laquelle Jacqueline devient un de ses sujets favoris. Ainsi, durant la seule année 1963, il fera d'elle plus de 160 portraits. Le plus souvent, il la représente assise, car il avait depuis toujours une prédilection particulière pour cette pose qui rendait possible picturalement et symboliquement des inventions sans fin. Parfois la présence d'un accessoire, un chapeau, ou un animal familier, vient apporter une note de tendresse à ces tableaux où le modèle a souvent le port altier d'une dame de la cour d'Espagne.



Les dernières années

Parvenu à quatre-vingt dix ans, Picasso peint, avec une frénésie de jeune homme et dans une urgence extrême, de grands tableaux qui semblent prendre forme sous nos yeux, en appliquant dans des débauches de couleur de larges touches de peinture. L'exubérance qui, dans toutes ses dernières toiles, s'exprime par des teintes vives et, le plus souvent, par de grands formats, témoigne de l'extraordinaire pouvoir créateur de l'artiste dans son grand âge. Il revisite alors sa galerie de personnages familiers: les toreros, les mousquetaires et les peintres inspirés par Rembrandt, en ouvrant de nouvelles voies à la peinture.



"PICASSO"...

La conclusion de Lucho:
Je suis venu, j'ai vu... çà m'a plu !!!

En avril 2015, lors d'un séjour à Pais, j'avais eu le plaisir de visiter le musée Picasso récement réouvert : j'en étais ravi... et je ne renie pas mon commentaire de l'époque! C'est vous dire si les interrogations étaient nombreuses avant ce voyage à Landerneau.
Qu'allais-je découvrir de nouveau, Y aurait -il des doublons avec ce que je connaissais ? Etc.
Après deux heures de visite, toutes mes craintes étaient balayées... non seulement j'en avais "plein les yeux" mais j'ai maintenant des repères qui me permettent de baliser l'oeuvre immense de Picasso.
La réussite, pour moi, de cette exposition tient en deux initiatives : le choix de ne presenter les oeuvres d'une collection privée et le parti pris du commissaire de l'exposition qui a créé un parcours de visite épousant la chronologie de la vie de l'artiste en mettant en lumière chacune des différentes époques ayant eu une incidence sur son art.
J'attends avec impatience la programmation 2018, aux Capucins... car, pour moi, Landerneau s'inscrit désormais dans la liste de mes incontournables culturels au même titre que " l'émoi photographique " d'Angoulême et le "Van" à Nantes.
Kenavo... Picasso !