la Genèse du site...

Photo Vestiges gallo-romains, présence supposée d’un monastère celtique, motte féodale du Xe siècle, chapelle du XVe siècle de style gothique : la colline de Saint-Gildas (le Tossen Sant-Gweltaz en breton) à Carnoët (Côtes-d’Armor) est un véritable livre d'histoire et de géographie à ciel ouvert, qui offre une vue panoramique à 360°, à couper le souffle, sur trois départements !
En 1997, Rémy LORINQUER, maire de Carnoët fait acquérir le site par la commune dans le but de valoriser le patrimoine local (voir ci-dessus).Le Tossen est sauvé!!!
En 2009, séduit par les lieux propose de faire revivre le Tossen avec un projet associatif fou de statuaire monumentale:
Il s'agit de réaliser une « Île de Pâques bretonne du troisième millénaire », un lieu honorant la mémoire collective bretonne à travers la mise en place de grandes statues en granit (d'environ trois mètres de hauteur).
La « Vallée des Saints »,(Traoñienn ar Sent en breton) vient de naître!!!
A terme ele verra se dresser plus de 1000 statues de saints bretons,représentés avec leurs attributs, symboles de la culture populaire traditionnelle bretonne. (La légende veut que la Bretagne vénère plus de 7 000 saints bretons mais tous ne sont pas « homologués », c'est-à-dire reconnus officiellement par l'Église catholique romaine)...
Le site devrait aussi être une vitrine mondiale du granit breton, une attraction touristique et également comporter un centre d’information et de documentation sur le Haut Moyen Âge breton, période de l’arrivée des Saints en Armorique, une scène permanente d’animations musicales, théâtrales, cinéscéniques et de reconstitutions historiques, et un monastère celtique et son environnement proche reconstitués.


Parcourez la "Vallée des Saints" en compagnie de Lucho...

Repères...

Photo

"On s'attendait à une vallée et on est sur une butte !" Voilà en quelques mots révélés tous les paradoxes de cette aventure humaine.
Aujourd'hui, 6 ans après que Philippe ABJEAN ait commencé à finaliser son projet, ce sont soixante trois colosses en granit, dispersés sur une colline venteuse, qui veillent sur la campagne en contrebas, et donnent à la "Vallée des Saints", au cœur de la Bretagne, un faux air d'Île de Pâques contemporaine, de plus en plus prisé des visiteurs. qui déambulent, à Carnoët, dans les Côtes d'Armor, entre ces "statues-menhirs" d'au moins trois mètres de haut, sur ce site d'accès gratuit et accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.




les sculpteurs travaillent "in situ" !!!

Photo Financées par des mécènes voulant voir s'ériger le saint emblématique de leur ville, les statues, qui coûtent une dizaine de milliers d'euros chacune, sont taillées dans des blocs de granit, bleu, gris, rose, mais toujours breton, par des sculpteurs accueillis en résidence pendant un mois.
Ils sont au nombre de treize: Les visiteurs peuvent aussi s'arrêter pour observer, de loin en raison des risques de projection d'éclats, le travail de forçat des sculpteurs qui peaufinent leurs statues, dans la poussière et le bruit des meuleuses.
Le travail du granit est "dur, il faut vraiment aller y chercher la beauté", témoigne Inès Ferreira. "On a du mal à retrouver la "patte" du sculpteur, tellement les statues sont originales, elles sont modernes et en même temps elles représentent des gens qui ont plus de mille ans"!" mais c'est surtout la seule école de sculpture monumentale en Europe: les sculpteurs y forment chaque année de nouveaux jeunes", explique Philippe Abjean, qui ne semble pas trop frustré à l'idée de ne pas voir de son vivant son projet terminé. "C'est un peu notre Sagrada Familia" : comme pour Gaudi qui n'a jamais vu sa basilique achevée, "il faut laisser du travail pour les générations futures !"




Déambulons !

Pour rendre plus facile votre découverte du site le n° figurant sur chacune des photographies de Lucho renvoi au n° correspondant sur le plan d'implantation ci dessous.
Les photos se découvrent de gauche à droite, leur succession est celle des flèches figurant sur le plan. Les fleches rouges renvoient aux images des 7 saints fondateurs autour de la motte féodale.

la Motte Féodale

Photo C'est le "nombril du site" son point culminant ce qui explique que les sept statues (plus de 3 mètres de haut, 10 tonnes environ) représentant le Saints fondateurs de Bretagne (Pol Aurélien, Brieuc, Samson de Dol, Malo, Patern de Vannes, Tugdual de Tréguier, Corentin de Quimper) soient regroupées autour de cette butte, orientés vers leurs évêchés à l'exception de Tugdual ! Pourquoi, je ne saurai apporter de réponse à cette question.

le site du Tossen Sant-Gweltaz (la colline de Saint-Gildas en français )



Sur ce plan seulement 50 statues sont répertoriées. Lors de notre visite, nous en avons dénombré 64.Les photos de ces "saints inconnus " sont ci dessous mais avec des légendes restreintes et ne figurent pas sur le plan.



... Si vous avez le temps !!!

La chapelle Saint-Gildas en contrebas du site !

La chapelle Saint Gildas est érigée sur un site que l'on peut qualifier d'historique voire pré historique car il a été occupé depuis l'âge de bronze et à toutes les époques depuis. Elle est historiquement inséparable de la colline à laquelle elle a donné son nom!
La chapelle de style gothique date du XVè siècle. Elle fut construite par l'atelier morlaisien Philippe Beaumanoir.
Cette chapelle est dite seigneuriale De Kerautem, mais aucun document ne l'atteste, hormis les armes encore visibles sur l'édifice. La chapelle fut classée monument historique en 1972, trop tard hélas pour la sauver des pillards. seul rescapé de la statuaire, un ange polychrome (photo ci-contre)





La restauration de la charpente, la mise en valeur d'un tombeau mérovingien (dit de St Gildas) et les statues , representant le Saint sont le fait de l'association Kevredigezh Sant Gweltas "Association Chapelle Saint Gildas" à Carnoët créée le 19 décembre 1998.
L'association a pour mission de veiller à l'entretien de la chapelle Saint Gildas, de poursuivre la restauration de l'édifice en étroite collaboration avec la commune de CARNOËT, sous le contrôle des Monuments Historiques.



Ces bénévoles ont la volonté de faire vivre cette chapelle. c'est ainsi que nous avons vécu la mise en place d'une sculpture en bois representant St Gildas, le mercredi 11 mai 2016 à 12h par l'un des membres de l'association et en présence de l'artiste.

Ce sont eux aussi qui ont sollicité le concours de Fabrice LENTZ, sculpteur de la vallée des saints pour réaliser le calvaire et une représentation de Saint-Gildas dans la niche de la facade. (photos ci-dessous).

La tradition :
Une messe avait lieu dans la chapelle le 29 janvier (jour de la St Gildas), quelque soit le jour de la semaine. Le grand pardon, avec procession à la fontaine se déroule le 1er dimanche de septembre. Une bénédiction des chevaux a lieu, si des chevaux se présentent. De nos jours la tradition est respectée. Le pardon réunit chaque année des pèlerins toujours plus nombreux. Chevaux, ânes et mules se présentent pour la bénédiction, pour le plus grand bonheur des participants.
Le "Pardon des chevaux en Bretagne"
En Bretagne, avant l'arrivée des tracteurs, aucun autre animal de la ferme ne bénéficie d'autant de sollicitude que le cheval. Le paysan breton, outre les soins réguliers qu'il lui prodigue, le place sous la protection de l'un des nombreux "saints vétérinaires" locaux, qu'ils se nomment Eloi, Alar, Gildas(a aussi sous sa protection les cochons, les vaches et les chiens) Hervé, Salomon, Envel, ou encore Yves. Une fois par an, il le conduit dans leurs minuscules sanctuaires de campagne, dont le pays est constellé, pour effectuer son pèlerinage traditionnel. L'aspersion à la fontaine, le saut du ruisseau, la baignade dans l'étang, la cavalcade dans les grèves ou la course dans la prairie, les pratiques rituelles sont multiples qui visent à mettre son compagnon de labour à l'abri de toute maladie, de tout accident. Le pardon des chevaux aux chapelles est un des temps fort de l'histoire d'amour entre le paysan et l'animal. L'un des plus célèbre "pardons aux chevaux" de bretagne est celui de l'île St Gildas, en face de Port-Blanc dans les Côtes d'Armor. Cette année il sera célèbré le dimanche 05 juin 2016

Carhaix

Carhaix-Plouguer, communément appelée Carhaix, est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne. Elle est le chef-lieu du Poher, pays traditionnel de Cornouaille.
Connue depuis l'Antiquité sous le nom Vorgium, nom latin de la capitale du peuple gaulois des Osismes, elle est aujourd'hui connue pour accueillir, depuis 1995, le festival des Vieilles Charrues l'un des principaux festivals de musique d'Europe , mais aussi
les trois sœurs Goadec :

Nées au début du XX ème siècle vers Carhaix (le Poher en Centre-Bretagne), les trois sœurs Goadec sont initiées dès leur plus jeune âge à l'art du chant traditionnel breton : gwerz, kan ha diskan….
Né à Nantes puis sacristain à Treffrin, leur père Jean-Louis Goadec ne connaissait pas le répertoire des paysans mais devient un chanteur réputé et transmet naturellement sa passion à ses treize enfants.
Leur mère Victorine Claude et leur tante sont couturières et chantent à la maison, dans l'église ou au travail. Elles ont deux autres sœurs et huit frères, dont un de leurs frères, très bon chanteur, est tué lors de la guerre de 14-18. Plus tard, le travail, les mariages et les contraintes familiales les séparent en tant que famille chantante.
Chanteuses traditionnelles, elles sont remises à l'honneur au moment du revival breton (fin des années 1960 et début des années 1970), notamment par Alan Stivell, qui s'inspire de leur répertoire pour le bagad Bleimor, et une complicité naît entre eux. Il les accompagne plusieurs fois sur scène. Comme le souligne Jacques Vassal dans son ouvrage sur la chanson bretonne, « elles représentent un exemple-type, rarissime dans l'Hexagone, d'artistes de la tradition rurale, « redécouvertes » à l'occasion d'un mouvement de « revival » urbain ».
La ville de Carhaix a fait sculpter par l'artiste rennaise Annick Leroy les effigies des trois chanteuses dans du bronze à l'échelle 1,25. L’œuvre statuaire, installée sur la place du Champ-de Foire, est inaugurée le 11 juin 2014.(photo ci- contre).





Carhaix est un gros bourg (7 397 habitants en 2013) historiquement très riche, mais dont le patrimoine à lui seul ne justifie pas une visite sauf si on l'inclus dans un circuit de proximité avec "la Vallée des Saints"....
personnellement, je me suis arrêté, par hasard en l'église Saint-Trémeur (Clocher-porche classé Monument Historique en 1921), consacrée à saint Trémeur, de style néogothique qui a été reconstruite entre 1881 et 1887 par l'architecte Ernest Le Guerranic. Un vitrail moderne a retenu mon attention.


un peu plus loin, l'Eglise Saint-Pierre de PLOUGUER, classée Monument Historique en 1914 m'a posé question : vidée de tout son contenu religieux (mis en caisse et présent sur le site) cloches stockées ...elle semble être devenue une salle de concerts car son accoustique est remarquable; j'ai noté deux vitraux comtemporains qui rappellent celui de l'église St Tremeur.